Un retour au nid

Il y a trois ans et demi, j'ai offert ce couteau de marin à un copain voileux.

Il est passé à la maison pour les fêtes et en a profité pour me le ramener pour une révision.

Le couteau a passé 3 ans dans le cockpit et dans le carré de son bateau habituellement amarré dans le port de La Palmyre.
Il a entre autre servi à ouvrir des boîtes de petits pois ou de sardines récalcitrantes, des huîtres féroces, des bouts avec une âme en Kevlar et autres joyeusetés du même acabit.
Le fil présentait des serrations non prévues à l'origine.
Le voici après un passage à l'aiguiseur Spyderco: barres diamants puis les grises, les blanches, les bandes 1200 et 2000.

Ce qui m'a le plus étonné est l'absence presque totale d'oxydation de la lame. Quand on sait que les bases des chandeliers d'un canote, au bout d'un laps de temps égal, sont complètement nases....
Le manche, en garcette poissée, n'est pas trop déformé. Par contre, la couleur est complètement délavée.

Voilà, je voulais juste vous faire profiter de cette expérience.

Il a bien tenu le choc
C'est quoi comme acier ?

bzorg a écrit:Il a bien tenu le choc
C'est quoi comme acier ?

Je ne connais pas la formule mais c'est certainement un truc sophistiqué.

Impressionnant en effet

salut rad.

j'ai pas l'impression que cette lame ait été un couteau " de marin" a l'origine?....seul le démanilleur prouverai le contraire
la forme "tanto" n'a jamais été une lame " amarinée"...semble avoir été coupé et rafistollé???
le manche en cordage semble avoir été rajouté a l'existant lui donant cet aspec ventru
coté "inox, sur les voiliers certains inox "se piquent" et s'oxydent.... l'eau de mer et l'humidité ambiante ne fait pas de cadeau aux matières féreuses.... certains se piquent moins d'autre pas du tout c'est assez etrange et sans doute du a la qualité de la matière première!!!
celui ci doit etre un inox de bonne qualité !
en tout cas c'est un outil indispensable sur un voilier

Salut Alain
Il ne s'agit pas d'une modification sur un couteau existant.
N'ayant pas trouvé dans le commerce un couteau qui me satisfasse, j'ai décidé de m'en faire un.
Mon premier exemplaire ayant plu sur les pontons j'en ai distribué un certain nombre à des potes marins.
J'ai pu me procurer un bout de métal provenant d'une entreprise française d'avant garde.
La forme de la lame, à l'origine, n'est pas voulue "tanto", j'ai tout simplement essayé d'adjoindre à son extrémité une sorte d'épissoir. C'est la raison pour laquelle cette partie n'est pour ainsi pas affûtée.
Le manche est à soie traversante, deux couches de cuir épais et de la garcette poissée, ceci pour une bonne tenue en main sous la pluie.


Le premier.


Je n'ai plus de ce métal et n'en retrouverais jamais. Il tient remarquablement le fil en plus.
Traitement thermique sous vide: entre 56 et 58 de dureté.

ok merci rad pour ces précisions...

pour l'inox à part qu'il fut fabriqué en quantitié réduites uniquement sur demande expresse de l'utilisateur, tu pourrais en trouver en remontant sa piste ....

bravo pour ta réalisation.